"La Lettre de Bucéphale"
Publication éphémère à périodicité aléatoire, diffusée grâcieusement à une sélection d'abonnés n° 4
Voir n° 3 - Voir n° 5 8 mai 2000
Los Angeles
Notre lettre n° 3 sachevait sur notre visite à Disney, situé au sud de cette immense agglomération : la rue la plus longue de L.A. fait 160 km !. Nous allons ensuite bénéficier pendant quelques jours de lhospitalité de nos amis Régine et Benoît. Celui-ci prend le temps de nous faire visiter quelques quartiers pittoresques : Santa Monica et sa plage (sans oublier la tombe de Marylin), Venice et ses canaux, sa faune humaine pittoresque, Beverly Hills bien sûr et Hollywood, avec ses lettres géantes sur la colline Nous passons une journée entière dans les célèbres Studios Universal ; quelques reconsti-tutions sont à couper le souffle : le tremblement de terre dans le métro (tout sécroule), lincendie du dépôt (on croît brûler vifs), lorage suivi dune brusque et réelle inondation, Waterland et son hydravion qui se pose « pour de vrai » parmi les spectateurs. Un must !
Un couscous maison nous réunit le dimanche 30 avril avec dautres amis, avant que nous prenions congé de nos hôtes si accueillants pour gagner lEtat du Nevada et la capitale mondiale du jeu.Las Vegas
Sans muguet et sous un soleil ardent digne enfin de la Californie, nous parcourons quatre heures d'autoroute chargée - 1er mai ou pas - d'énormes camions et tout à fait désertique dans sa dernière partie.
Nous arrivons dans une oasis extravagante où la mégalomanie est poussée à l'extrême. Aussitôt installés dans notre RV.Camp en plein centre, nous partons voir la ville depuis le haut de " La Stratosphère ", tour de 350 m de haut. Nous découvrons le spectacle magique de L.V. la nuit et sommes surpris de sa vaste étendue. NB : capacité hôtelière de la ville : plus de 100.000 chambres !
Les jours suivants, nous attaquons le " Strip " (Las Vegas Bd) où se trouvent pratiquement tous les hôtels-casinos, les uns plus invraisemblables que les autres : Louxor avec sa Pyramide et son Sphinx (grandeurs nature) ; Caesar Palace, peplum de marbre voué à l'Empire romain ; Excalibur, château médiéval sauce Disney ; Paris avec sa Tour Eiffel et à l'intérieur duquel sont reconstitués des quartiers parisiens ; Mirage, entièrement doré, ses cascades et son volcan en éruption le soir tous les quarts-d'heure ; New-York New-York avec les tours de Manhattan, le Pont de Brooklyn et la statue de la Liberté ; The Venitian, reconstituant la Place St-Marc : canaux, ponts et gondoles ; Treasure Island avec plusieurs fois par jour son spectacle de bataille navale avec coups de canon, naufrage ; etc etc
Déluge de lumière, de couleurs, qui nous arrachent des cris de ravissement plusieurs fois par jour. Nous tentons évidemment notre chance dans ces multiples casinos, mais nous avons tout perdu, sans toutefois y laisser l'héritage de nos enfants
Nous poussons aussi une incursion dans Downtown, quartier beaucoup plus petit mais tout aussi scintillant. Fremont Street nous offre un magnifique spectacle musical et visuel sous une immense voûte métallique constellée de deux millions de lampes qui, à la nuit tombée, s'éclairent périodiquement selon des motifs différents.
Nous rentrons chaque soir fourbus et ivres de sons et de lumière, mais heureux d'avoir connu cette expérience unique.La Vallée de la Mort
Quel contraste extraordinaire : on vient de quitter L.V. et ses néons, la civilisation dans tous ses excès, pour le néant lunaire. La Death Valley ressemble à un immense cratère dont le fond serait un lac asséché de 120 km de long. On y accède assez aisément, puisque toutes les routes partant du plateau plongent en-dessous du niveau de la mer. Mais pour en sortir ! On comprend que tant de pionniers y soient morts de soif.
Ayant quitté L.V. un peu tard, notre plongée dans les enfers se fait en fin d'après-midi. Le soleil couchant nous gratifie de points de vue fabuleux sur des rochers aux teintes mul-tiples. Séance photos à Badwater, point le plus bas d'Amérique : - 86 m. La température s'élève de quart-d'heure en quart-d'heure. Il souffle un vent chaud et sec, genre sirocco ou chergui, qui est encore à 40°C après le coucher du soleil !
Nous campons à Furnace Creek, où il n'y a ni électricité ni douches. C'est la nuit du 4 au 5 mai, celle où Christiane passe d'une année à l'autre. Avant de boire le " Champagne " (un Chandon californien honorable), comme nous sommes déssechés et couverts de poussière, nous nous aspergeons mutuellement de bassines d'eau, nus sous la voûte étoilée, à la lueur d'une lampe de poche. Séance mémorable de fou-rire (et inquiétude des chastes campeurs américains d'alentour !).
Réveil à 5h30
Il faut quitter cette vallée avant que les rayons du soleil soient trop forts. Moins pour nous que pour ce pauvre Bucéphale, qui va devoir grimper de -300 à 4,000 pieds en quelques miles. Or, notre vieille monture est d'un tempérament " bouillant " ; ou du moins son radiateur Les pentes à 12 %, il n'aime pas trop. Heureusement, le soleil est voilé et nous sortons de ce trou à 20 kmh mais sans encombre, avec plein de belles images dans la tête.
La neige nous attend !
Mais la suite sera pour notre feuilleton n° 5, avec la visite des parcs naturels de Californie, puis Sacramento, Portland, Seattle, Victoria, Vancourer...
Nos affections ou amitiés à vous tous(ses)
Jean-René - Christiane - Nicole
Une émotion dans la jungle californienne... ![]()
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Quelques rencontres sympathiques chez Universal
Christiane prise dans l'enfer du jeu
Venise en Arizona ? On s'y croirait !
Dans la Vallée de la Mort, et sous le niveau de la mer
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