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"La Lettre de Bucéphale"

Publication éphémère à périodicité aléatoire, diffusée grâcieusement à une sélection d'abonnés

n° 6
Voir n° 5 - Voir n° 7
Fin mai 2000

Retour mouvementé dans l'Oregon

Alors que nous amorçons notre remontée vers Seattle par l'US5, un incident fâcheux - qui aurait pu être catastrophique - nous immobilise au bord de la route: le chauffeur distrait (gâteux, disent les mauvaises langues) remplit les réservoirs de 150 l. de fuel pour diésel, au lieu d'essence... Au bout de quelques centaines de mètres, fumées et pétarades nous alertent. Une sortie providentielle sur la highway nous amène dans l' Amérique profonde et agricole : au milieu des oliviers et des orangers surgissent un Burger King (inévitable !), un garage compétent et un bon petit resto qui nous régalera, en guise de consolation, de délicieux "ribs" (pour les ignares : travers de porc grillés au BBQ). La nuit tombe, il faut dormir sur le parking car de toute façon il aurait été trop tard pour vider les réservoirs à chaud (risque d'explosion).

La réparation a lieu le lendemain matin, les braves mécanos siphonant le fuel à la bouche! Il nous en coûtera ce qui restait de la bouteille de "JB" pour qu'ils se rincent la langue (plus quelques $ et un plein à refaire).

Nous profitons le lendemain d'une étape à Eugene (prononcez You-Djinn) pour visiter l'usine de la société "Monaco" qui a donné le jour à Bucéphale. Elle produit maintenant des motor-homes de grand luxe, véritables villas sui roues à faire rêver, mesurant plus de 20 m et valant de 350.000 à 800.000 $ (2,5 à 6 millions de F). La chaîne de production tourne à plein: 18 unités par semaine et il faut attendre son tour ! Comme nous sommes pressés, nous renonçons à passer commande et préférons rester fidèles à notre bon vieux Bucéphale ;-))

Seattle

La capitale de l'Etat de Washington nous accueille enfin. Faute de visiter l'usine Boeing par manque de temps, nous parcourons le Musée de l'Aviation, qui présente une riche rétrospective d'engins à voler, depuis les coucous d'Ader et Wright, jusqu'à l'avion furtif F1, en passant par l'US Air Force 1, l'avion présidentiel qui transporta à Dallas Kennedy à l'aller et... Johnson au retour.

Bien sûr, il faut voir le port et ses antiquaires, le vieux marché de Pike Place édifié en 1907 ce qui en fait un monument historique (!) - et monter au sommet de la Space Needle, tour de 182 rn dominant cette vaste cité construite entre mer, lacs et montagnes, où les hydravions se posent en pleine ville.

Une escale de quelques jours à Femdale, lieu de notre départ, permettra au conducteur de souffler un peu, après 7.000 km au volant. Les co-navigatrices apprécient aussi cette étape. On croit savoir que Bucéphale lui-même est ravi de retrouver l'écurie et de se faire bichonner, avant de gagner le Canada.

Jean-René - Christiane - Nicole

Bucéphale donne son point de vue :

Je reprends la parole, encore étranglé d'indignation !

Ah, les vaches (bis) ! Cette fois, ils ont bien failli m'empoisonner. Mon bon maître (sic), dans un moment d'égarement, paraît-il, m'a fait avaler une mixture infame. J'en ai eu les boyaux tout retournés. Une sorte de vétérinaire en bleu de chauffe m'a fait un bon lavage d'estomac et m'a renis sur pied. Mais j'ai bien cru crever... Heureusement, dans quinze jours ils vont me laisser tranquille pour plusieurs mois. Ouf !

Les photos viendront... plus tard

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n° 6	Voir n° 5 - Voir n° 7	Fin mai 2000

Retour mouvementé dans l'Oregon Alors que nous amorçons notre remontée vers Seattle par l'US5, un incident fâcheux - qui aurait pu être catastrophique - nous immobilise au bord de la route: le chauffeur distrait (gâteux, disent les mauvaises langues) remplit les réservoirs de 150 l. de fuel pour diésel, au lieu d'essence... Au bout de quelques centaines de mètres, fumées et pétarades nous alertent. Une sortie providentielle sur la highway nous amène dans l' Amérique profonde et agricole : au milieu des oliviers et des orangers surgissent un Burger King (inévitable !), un garage compétent et un bon petit resto qui nous régalera, en guise de consolation, de délicieux "ribs" (pour les ignares : travers de porc grillés au BBQ). La nuit tombe, il faut dormir sur le parking car de toute façon il aurait été trop tard pour vider les réservoirs à chaud (risque d'explosion). La réparation a lieu le lendemain matin, les braves mécanos siphonant le fuel à la bouche! Il nous en coûtera ce qui restait de la bouteille de "JB" pour qu'ils se rincent la langue (plus quelques $ et un plein à refaire). Nous profitons le lendemain d'une étape à Eugene (prononcez You-Djinn) pour visiter l'usine de la société "Monaco" qui a donné le jour à Bucéphale. Elle produit maintenant des motor-homes de grand luxe, véritables villas sui roues à faire rêver, mesurant plus de 20 m et valant de 350.000 à 800.000 $ (2,5 à 6 millions de F). La chaîne de production tourne à plein: 18 unités par semaine et il faut attendre son tour ! Comme nous sommes pressés, nous renonçons à passer commande et préférons rester fidèles à notre bon vieux Bucéphale ;-)) Seattle La capitale de l'Etat de Washington nous accueille enfin. Faute de visiter l'usine Boeing par manque de temps, nous parcourons le Musée de l'Aviation, qui présente une riche rétrospective d'engins à voler, depuis les coucous d'Ader et Wright, jusqu'à l'avion furtif F1, en passant par l'US Air Force 1, l'avion présidentiel qui transporta à Dallas Kennedy à l'aller et... Johnson au retour. Bien sûr, il faut voir le port et ses antiquaires, le vieux marché de Pike Place édifié en 1907 ce qui en fait un monument historique (!) - et monter au sommet de la Space Needle, tour de 182 rn dominant cette vaste cité construite entre mer, lacs et montagnes, où les hydravions se posent en pleine ville. Une escale de quelques jours à Femdale, lieu de notre départ, permettra au conducteur de souffler un peu, après 7.000 km au volant. Les co-navigatrices apprécient aussi cette étape. On croit savoir que Bucéphale lui-même est ravi de retrouver l'écurie et de se faire bichonner, avant de gagner le Canada. Jean-René - Christiane - Nicole		Bucéphale donne son point de vue :
		Je reprends la parole, encore étranglé d'indignation ! Ah, les vaches (bis) ! Cette fois, ils ont bien failli m'empoisonner. Mon bon maître (sic), dans un moment d'égarement, paraît-il, m'a fait avaler une mixture infame. J'en ai eu les boyaux tout retournés. Une sorte de vétérinaire en bleu de chauffe m'a fait un bon lavage d'estomac et m'a renis sur pied. Mais j'ai bien cru crever... Heureusement, dans quinze jours ils vont me laisser tranquille pour plusieurs mois. Ouf !

		Les photos viendront... plus tard